Développé à partir des années 1960 dans le cadre de l’urbanisation rapide des périphéries, les Hauts-de-Rouen ont été pensés comme un grand ensemble destiné à répondre à la pénurie de logements. Le quartier est constitué de nombreuses barres et tours d’habitation, typiques de l’architecture fonctionnelle de l’époque. Des rénovations ont été engagées dans les années 2000 et 2010 dans le cadre des politiques de requalification urbaine (ANRU), avec des démolitions ciblées, des réhabilitations et la création de nouveaux logements plus intégrés à l’environnement. Malgré ces efforts, le quartier reste marqué par une forte identité sociale et des disparités économiques.

Quartier assez calme dans certaines zones résidentielles, les Hauts-de-Rouen présentent une ambiance contrastée selon les sous-secteurs. La population y est diversifiée, regroupant des familles, des jeunes et des seniors, avec un tissu associatif actif. L’offre en commerces et services demeure limitée et discontinue, concentrée autour de quelques pôles. La sécurité est un enjeu récurrent du quartier, qui connaît régulièrement des tensions. Néanmoins, les Hauts-de-Rouen représentent un territoire en transformation, porté par des initiatives locales, des investissements publics et une volonté affirmée de renforcer l’attractivité et la mixité de ce vaste secteur urbain.